interviews

Merci! J'aime bien quand Jamie parle du punk. "Bye bye punk"

Merci! J'aime bien quand Jamie parle du punk. "Bye bye punk"

Wi moi aussi il me fait kiffer ce gars là!!!

Interview d'Alison avec de jolies photos en complément ^^

http://www.interviewmagazine.com/music/alison-mosshart/

MERCIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII super interview et superbes photos! demainn j'éssaye de me trouver le mag, si je le trouve je vous fais des scans !

Superbe photos, un peu le jour et la nuit Alison qui porte des vetements à 100.000€ mais bon...
Dommage qu'elles ne soient pas disponible en grand, la belle reste tres sex !

100 000 euros ah ouais qd mm lol

Demain je vais en ville et j'essaye de chercher le mag

Bah en mode robes de couturier, c'est bien plus cher que ce que jai dit surement

Coucou!
Voici ce que j'ai trouvé, une petite vidéo sympa où ils parlent de projets de livres!!!!

Un livre de photos qui sortira au Japon et un autre, sur la tournée, des poèmes, des photos des textes, des histoires de rencontres et tout...

https://www.youtube.com/watch?v=cH1NXk99hcc&feature=related

Quelqu'un en sait plus sur la news des livres???

Je veux vraiment trouver celui des poèmes et tout... l'autre si il sort qu'au Japon ça va être plus difficile lol

Cheers guys!

Célinou a écrit:

Coucou!
Voici ce que j'ai trouvé, une petite vidéo sympa où ils parlent de projets de livres!!!!

Un livre de photos qui sortira au Japon et un autre, sur la tournée, des poèmes, des photos des textes, des histoires de rencontres et tout...

https://www.youtube.com/watch?v=cH1NXk99hcc&feature=related

Quelqu'un en sait plus sur la news des livres???

Je veux vraiment trouver celui des poèmes et tout... l'autre si il sort qu'au Japon ça va être plus difficile lol

Cheers guys!

Cette vidéo date de 2005, a mon avis c'est à oublier ^^

Bonjour Bonjour

Voici ce qu'on m'a pris sur EBAY

Enjoy!!!

Merci elle sont super les photos!!

C'est un peu gros de la comparer avec Patti Smith.
Alison ne fait QUE chanter, c'est Jamie qui ecrit musique, texte, même la mélodie...

Et en plus elle ressemble pas à une version féminisée de Keith Richards! lol
Je croyais qu'elle écrivait certains textes par contre. J'ai lu quelque part qu'elle était contente d'avoir écrit Goodnight Bad Morning.
J'aime beaucoup les photos aussi.

Oui elle ecrit quelques textes, mais une minorité quand meme

Par exemple ?
Quels textes doit on a Jamie et quels autres textes doit on a VV ?

Victor Troy a écrit:

Alison ne fait QUE chanter, c'est Jamie qui ecrit musique, texte, même la mélodie...

L'un ne va pas sans l'autre, et puis basta...
Le charisme scenique d'Alison Mosshart apporte une immense partie du succès des Kills...
Il faut arreter de vouloir en placer un au dessus de l'autre. C'est une osmose artistisque...
Jamie Hince est sans doute un songwritter de génie, mais sans Alison, il ferait sans doute un big flop...
Alors arrete de cantonner Alison dans un rôle de potiche qui ne fait que chanter. Et vive le DUO!!!

Je ne vois ou tu a pu lire ca.
Mais on ne peux pas la comparer a Patti Smith, à personne d'ailleurs...

Alison fait la couverture des Inrocks cette semaine!!

En farfouillant sur le net je viens de trouver cet article concernant Alison Mosshart ou elle joue au jeu des questions réponses sur sa vie, ses groupes et ses projets. Rarement vu la chanteuse des Kills aussi loquace!

Source : http://www.lesinrocks.com/musique/musique-article/article/alison-de-dead-weather-la-bombe-rock-en-interview/

"Alison de Dead Weather : la bombe rock en interview"
Toujours au front, toujours effrontée, avec The Kills ou The Dead Weather, Alison Mosshart est devenue le personnage le plus explosif du rock ; un destin inouï pour un garçon manqué de Floride. Hors promotion, elle nous a accordé un entretien aussi fleuve que passionnant.

The Dead Weather vient de fêter son premier anniversaire, peux-tu nous faire un petit bilan de cette année ?

C’est l’année la plus remplie de ma vie, une année pleine de créativité. Quand on a commencé The Dead Weather, on ne prévoyait même pas de faire un groupe, ça nous a choisi plus que le contraire. C’est arrivé comme ça. Jack m’a demandé de venir à Nashville une journée, pour enregistrer un morceau. On a fait une reprise, puis on s’est mis à composer et à jouer. Je suis partie à New York pour un concert des Kills, et quelques semaines plus tard, Jack m’a proposé de revenir pour finir les chansons. Je devais rester une semaine, puis je suis restée trois semaines. Chaque jour était une surprise. Quand quelque chose roule tout seul, on n’essaie pas de l’arrêter. Ça nous a menés à faire un concert pour l’ouverture de Third Man Records à Nashville. Puis on a sorti le disque, on a commencé à tourner quelques semaines, puis les quelques semaines sont devenues le reste de l’année. Mais on n’avait jamais prévu d’être un groupe de scène, ni de travailler sur un deuxième album, qui est déjà bien avancé. Et j’ai continué les Kills en même temps, il n’y a pas eu de day off pour moi.

Tu joues dans des groupes depuis l’adolescence. Dirais-tu que tu as grandi sur la route ?

Oui, c’est sûr. C’est sur scène et en tournée que j’ai tout appris, et découvert le monde. Mais j’ai toujours été comme ça. Quand j’étais petite, tous les étés mon père nous emmenait en vacances itinérantes dans un camping car. Il adore conduire, on traversait les Etats-Unis pendant trois mois, ville après villle, vraiment comme une tournée. On s’arrêtait dans les campings. J’adorais ça. J’attendais la fin de l’école pour qu’on puisse partir. J’aime les routes, j’aime conduire, j’aime être en voiture. Les tournées avec le groupe, c’est la suite de ça, la transition a été très facile.

Te souviens-tu du premier concert que tu as vu ?

Je ne sais plus. Petite, je n’avais pas le droit d’aller au concert, je crois que j’ai fait des concerts avant d’en voir. En jouant, j’ai vu d’autres groupes. Plus tard, le concert qui m’a bouleversé, c’est Fugazi à Montréal. C’était pendant un de ces voyages avec mes parents. J’avais 15 ans, j’aimais Fugazi depuis l’âge de onze ans. Ma mère m’a accompagnée au concert. C’est le seul et unique concert où j’ai attendu à la porte de derrière pour rencontrer les musiciens. Je n’ai jamais fait ça avant ou après. Il fallait que je le fasse. Je les ai rencontrés. Après, on s’est écrit, on est restés en contact. Quelques années plus tard, j’ai suivi une de leurs tournées, pendant un mois et demi, avec ma voiture. On est toujours amis. J’avais une copine avec moi. Mon boulot sur la tournée, c’était d’aller voir les gamins qui n’avaient pas l’âge d’entrer au concert et qui attendaient dehors.

Où as-tu grandi ?

A Vero Beach en Floride. Une petite ville de retraités, l’âge moyen doit se situer autour de 75 ans. C’est une ville balnéaire, où il ne se passe rien. Il n’y a pas un club, pas un disquaire. Rien pour les jeunes. C’est typiquement le genre d’endroit où pour exister, il faut inventer, commencer quelque chose. C’était pas mal, mais il n’y avait pas de jeunes. J’ai toujours voulu partir. Gamine, j’étais très impatiente. J’avais cette chance que mes parents voyageaient beaucoup, je partais tous les étés. J’ai toujours aimé les grandes villes, je suis un animal nocturne, j’aime les endroits où il y a des choses ouvertes la nuit. Vero Beach, ce n’était pas l’endroit pour moi, je pense que je ne vivrai plus jamais dans ce genre d’endroit. Enfant, je voulais aller à New York. J’y suis allée vers 12 ans, et c’était génial, c’est devenu ma ville préférée pour toujours. J’ai découvert Londres vers 14-15 ans. Puis Paris. Mes parents savaient que j’aimais les grandes villes, ils ont toujours essayé de m’y emmener et de me laisser m’y perdre.

Comment as-tu découvert la musique ?

Grâce au skate. Je faisais deux heures de route pour aller dans la ville où je pouvais acheter un skate, et en faire chez moi. A Vero Beach, il n’y avait pas de boutique de skate, pas de magasins de disques à part un affeux dans lez centre commercial. Dans le skate, on écoutait de la musique sur des gros magnétos, on se faisait des cassettes. Aussi, mon père est vendeur de voitures d’occasion. Il achetait des voitures dans lesquelles les gens avaient laissé des cassettes, il me les donnait, c’était Michael Jackson, Elvis, Led Zeppelin, des trucs bien et d’autres moins bien. Mais elles étaient à moi. Sinon, mes parents n’écoutaient pas de musique, n’en jouaient pas. La musique à la maison, c’est celle que j’écoutais dans ma chambre. Mon walkman, c’était mon compagnon. Je crois que je l’ai gardé sur la tête pendant quatre ans. Et puis il y avait la radio, j’allais me coucher en écoutant la radio, j’enregistrais des trucs tard dans la nuit, à très faible volume.

Ton premier groupe ?

Je n’ai pas appris à jouer d’un instrument, parce que j’étais à fond dans le skate, c’était mon truc, ça ne laissait pas de place pour autre chose. Mais j’ai toujours aimé chanter pour moi, je composais mes chansons. J’étais très timide, j’aurais été incapable de monter un groupe, le regard des autres me terrifiait. Mon premier groupe, c’est bizarre, j’avais 14 ans, et j’étais trop timide pour le faire. Trois des gars du skate avaient eu des instruments pour Noël, ils commençaient un groupe dans le garage, et m’ont demandé de chanter. Je ne pouvais pas, j’étais terrifiée à l’idée de chanter en face d’eux. On a donc trouvé une solution : eux jouaient dans le garage, et moi je chantais dans la chambre, porte fermée, avec un long câble de micro, en sachant que ça sortait dans la sono. Ils m’ont virée du groupe. Ils ont pris un gars du lycée, plus âgé que nous. Mais ça ne marchait pas trop, ça ne l’intéressait pas de jouer dans un groupe de gamins. Alors ils m’ont reprise, se sont excusés. C’était ma deuxième chance. J’ai vaincu ma timidité pendant un spectacle au collège. On jouait sur une scène, je ne pouvais pas m’échapper. J’ai essayé, mais ils m’ont rappelé. Il y a eu un compte-rendu dans le journal disant qu’on avait fait un très bon concert. On s’est mis à faire des petits concerts, devant 50 ou 100 personnes, à la même affiche que six autres groupes. Après cinq ou six concerts, j’avais surmonté ma timidité, et ça y était, monter sur scène est devenu la chose la plus facile à faire pour moi.

Comment as-tu surmonté ta timidité ?

J’ai découvert qu’il y a une ligne infranchissable entre le public et les musiciens. Ils sont d’un côté et nous de l’autre, c’est notre espace, comme un refuge. C’est comme s’il y avait deux mondes totalement différents, sur scène et hors de la scène. J’ai compris que je pouvais faire ce que je pouvais derrière la ligne, j’étais une personne complètement différente selon le côté de la ligne où je me trouvais. Je me suis sentie libérée.

Ressens-tu la même chose aujourd’hui ?

Oui, c’est toujours pareil. Je sais que c’est moi, parce que ça fait longtemps que je le fais, mais c’est une expérience totalement différente. Sur scène, je perds toutes mes inhibitions. Et à la seconde où je sors de scène, je les retrouve. Je sais qu’il y a un décalage entre ce que les gens perçoivent de moi et ce que je suis en dehors de la scène. C’est amusant.

Est-ce que tu es parfois allée trop loin sur scène ?

Je me suis fait peur quelque fois, mais je ne me suis jamais sentie mal. Il y a un concert des Kills, quelque part en Amérique, où on avait trop bu tous les deux et on s’est battus sur scène. Jamie a lancé mon micro hors de la scène, j’ai cogné sa guitare. C’était allé trop loin, j’ai passé le reste de la nuit à pleurer. C’était sur notre première tournée, il y a sept ans, on ne contrôlait pas trop notre consommation d’alcool à l’époque. C’est mon seul souvenir négatif. Je me suis aussi cassé le nez sur scène, je me suis blessée, mais tout ça fait partie du truc. Si on veut monter haut, il faut s’attendre à tomber parfois.

Les Kills ont fait une longue tournée avant de sortir le moindre disque, c’est assez inhabituel…

On avait enregistré seulement des démos avant la première tournée. C’était l’aventure complète : on tournait dans un petite voiture avec tout notre équipement à l’arrière, pendant trois mois. On n’avait pas de label, on ne connaissait personne, on n’avait même pas un téléphone portable. Le challenge, c’était de trouver un endroit où dormir, d’arriver à la prochaine ville. Le pire est arrivé pendant cette tournée. Et ça a été la tournée la plus drôle de ma vie. J’ai toujours pensé que tous les groupes devraient passer par là s’ils voulaient durer. C’est inoubliable et si on y survit, ça rend indestructible. Le chaos total, tout le temps, sans l’aide de personne. Tu arrives dans une ville, tu espères que le concert a bien lieu parce que tu ne peux appeler personne, tu ne sais pas où est le club. Tu arrives dans un bar où il n’y a pas de sono, et tu y vas. C’était pour se découvrir l’un l’autre. Quand on s’est rencontrés, on a tout de suite été amis, mais on ne se connaissait pas vraiment. Il fallait qu’on passe par ces moments extrêmes, nouveaux, pour se découvrir. Cette autre personne, ça devient ton foyer, tout le reste tourne autour. Quand j’ai rencontré Jamie, j’ai senti un lien incroyable. Je savais, en le rencontrant, qu’on créerait quelque chose ensemble. Mais j’étais plus jeune que lui, et encore très timide. Les trois premières fois, je ne lui ai pas parlé, je le regardais, en espérant qu’il comprendrait. On a commencé à s’écrire et à échanger de la musique. Il venait me voir jouer, il connaissait les deux faces, à la fois la grande timidité, et puis ce que je suis sur scène, qui l’intriguait beaucoup. J’aimais ce qu’il avait fait avant, tout me fascinait en lui. Sans savoir ce que je faisais, j’ai mis toute ma vie dans une valise pour le rejoindre à Londres sans un sou, pour être près de lui et le convaincre de jouer avec moi. Je savais avant de rencontrer Jamie que mon groupe était fini. Je voulais arrêter depuis un moment. Je suis restée dans ce groupe six ou sept ans. Entre 14 et 20 ans, tout change, la musique qu’on aime, les gens qu’on aime. J’ai grandi dans groupe, et j’ai beaucoup changé, j’avais envie de faire une musique totalement différente. Je ne m’entendais pas si bien avec les gars du groupe. Je voulais faire quelque chose de ma vie, je ne voulais pas d’un boulot, je me fichais d’arrêter les études, je ne cherchais pas à me marier et à faire des enfants. J’étais sur une autre voie. Je voulais voir le monde entier et bosser à fond.

Quand as-tu commencé à jouer de la guitare ?

A 18 ans, j’ai commencé à jouer un peu de guitare et à composer mes chansons, mais elles ne convenaient pas pour le groupe, c’était mon jardin secret. Jamie me pousse à jouer mieux. C’est difficile pour moi, j’ai des petites mains, je ne peux pas atteindre toutes les notes. Mon premier instrument, quand j’étais gosse, c’était la batterie, j’en ai fait longtemps. Mes parents m’ont forcé à en faire. J’ai arrêté dès que j’ai été assez vieille pour dire que je ne voulais plus jamais faire de batterie. Mes parents m’avaient demandé de choisir un instrument. Comme j’étais une sale gosse, j’ai choisi la batterie, en me disant que mes parents ne voudraient pas que j’en joue à la maison. Mais ils ont dit oui. J’étais bonne, mais on m’a fait jouer dans les fanfares de l’école, ces trucs où il faut obéir. Ça n’a jamais marché avec moi. Je détestais tout ça profondément : je refusais de porter une jupe et de rentrer ma chemise. J’étais punk. C’était contre tout ce en quoi je croyais. J’étais très têtue. Donc ça n’a pas duré. Je peux encore jouer de la batterie, mais ce n’est pas vraiment mon truc.

A 15 ans, tu partais en tournée avec ton groupe. Qu’en pensaient tes parents ?

Mon père n’a jamais trop dit ce qu’il en pensait. Ma mère appréciait, mais elle n’aimait pas l’idée que je parte en tournée. La première tournée que j’ai faite, c’était pendant les vacances. On avait deux semaines devant nous, on avait répété et booké la tournée sans demander l’autorisation à nos parents. C’était ce genre de situation où si on nous avait dit non, on y serait allés de toutes façons. Au bout de quatre jours de bataille, ils m’ont laissé partir parce que tous les autres parents avaient dit oui. Et puis le batteur avait 17 ans, c’était un vieux. Ses parents lui avaient donné un énorme téléphone de voiture, et j’appelais chez moi tous les jours. On a fait la côte Est des Etats-Unis pendant deux semaines.

Quel regard as-tu aujourd’hui sur le premier album des Kills ?

J’avais 23 ans quand l’album est sorti, c’est la plus belle période de ma vie. On faisait ces chansons sans savoir si elles sortiraient. C’était la liberté totale, il n’y avait aucun stress. On n’avait pas d’argent, on vivait de café et de toasts, et rigolait 24 h / 24. C’était une si belle période. Je n’ai pas perdu tout ça, mais c’est devenu plus dur de retrouver cet état d’esprit. Quand on a du succès, on a la pression. C’est toujours très drôle de faire de la musique ensemble, sinon on arrêterait. Mais à l’époque, il n’y avait aucun problème, pas d’attention non voulue, on se déplaçait dans le monde sans que personne ne nous voie. Mais personne ne peut vivre éternellement comme ça, ou alors sous des cartons dans la rue. On voulait que les gens entendent nous chansons et nous aiment, on voulait faire des tournées, on voulait tout ça et on l’a eu.

Depuis quelques années, le rock est souvent devenu un accessoire de mode, et les Kills font partie de cela. Avec ton éthique punk-rock, comment le vis-tu ?

Le rock est devenu du marketing et j’en fais partie, c’est vrai. J’espère que ça va passer, comme tout le reste. Ça sert à vendre des parfums, des voitures. Ce qui vend le plus, ce n’est pas le rock’n’roll, c’est la pop et le hip-hop. Mais c’est vrai, c’est un truc à la mode, c’est ce que les gens veulent en ce moment. Ça s’arrêtera sans doute. Je sais que les gens ne voudront pas du rock définitivement, mais je sais aussi que j’en ferai probablement toujours. J’ai fait des trucs avec la mode. Ce n’est pas ce que je préfère, de loin. C’est un monde totalement différent. Mais ça peut être drôle. Je m’intéresse aux images iconiques, et je m’intéresse vaguement au style, plutôt qu’à la mode. Il y a une parenté intéressante entre la musique et le style. Je ne laisserais jamais mon groupe s’habiller comme des roadies. Je veux qu’on ait tout : le son incroyable, le style incroyable, qu’on soit incroyable. Etre intouchable. L’apparence, c’est ce qui attire les gens, c’est important. C’est un spectacle. La relation est évidente. Je ne veux même pas que mes roadies ressemblent à des roadies. Ado, je m’intéressais au style et à la mode, mais du skate : la mode punk, le look dur avec du cuir noir, des crânes, les jeans serrés, les chaussures déchirées. Je n’en suis pas si éloignée aujourd’hui. Ce que j’aime, c’est quand l’apparence vient de ce qu’on fait. J’aime les combinaisons pleines de graisse des mécaniciens motos. J’aime quand on ressemble à ce qu’on fait. A trois ans, je refusais de porter une robe et des vêtements de couleur rose. J’ai toujours été très consciente de ce que j’aimais, et de ce que je ne voulais pas porter. Ma mère me faisait mes vêtements, mes shorts de skate. Il n’y avait pas de magasins cool là où je vivais, je regardais les styles dans les magasines comme Thrasher et je demandais à ma mère de me faire les mêmes vêtements. Une robe ou une jupe, j’en porte seulement pour les mariages et les enterrements. Je ne vois pas d’autres raisons. On peut tout faire en jean.

Si tu pouvais voyager dans l’espace-temps, où et quand irais-tu ?

J’aimerais aller à New York dans les années 60-70, traîner autour de la Factory. Ça me fascine depuis toujours. J’aimerais aussi aller dans le futur. Ma mère est prof d’arts, il y avait plein de livres d’art à la maison. Quand on est gamins, le pop art est attirant, c’est brillant, facile à aborder, plus facile qu’une peinture classique. C’est ma première obsession artistique. A l’armée du Salut, j’avais trouvé le livre Edie sur Edie Sedgwick, que j’ai pris parce que j’aimais la couverture. De là, j’ai lu et vu tout ce que je pouvais. J’étais au collège. Au lycée, c’était plus accessible.

Si tu pouvais être quelqu’un d’autre ?

J’aimerais être Don Van Vliet de Captain Beefheart, pour comprendre son cerveau et son talent, si différents de tout le reste. Il faudrait que j’aie une moustache, je ne sais pas si ça m’irait. J’aimerais vraiment le rencontrer. Avec The Dead Weather, quand on a fait la vidéo de Treat Me like your mother, on est allé dans sa maison d’enfance, on a rencontré les gens qui y vivent maintenant. Jack et moi, on s’est pointés couverts de faux sang à la porte. C’était génial d’être dans la cour, et de regarder un arbre qui était là quand Don Van Vliet était là aussi. Frank Zappa habitait à côté, on est allés chez lui aussi. J’ai deux peintures de Don Van Vliet que j’ai achetées à New York.

Si tu pouvais jouer dans un autre groupe ?

Je n’échangerais pas ma place. Je suis heureux avec ces deux groupes que j’aime.

Ça fait quinze ans que tu fais de la musique. Est-ce que tu aurais parfois envie de passer à autre chose ?

En ce moment, ma vie est consacrée à la musique. J’ai quelques amis, je les vois de temps en temps… Parfois j’ai des états d’âme. Je réalise que j’ai une vie bizarre. Je ne suis jamais chez moi, je ne reste jamais plus de deux trois jours au même endroit. Comment vais-je rencontrer des gens, mener une vie normale ? Parfois, ça commence à me peser. Mais j’y suis habituée. Je ne me plains pas, j’adore ça. Mariée avec des enfants ? Pourquoi pas, mais je ne vois pas comment en ce moment. Peut-être dans cinq ans, quand j’aurais un day off. Les choses arrivent sans qu’on les cherche. C’est comme The Dead Weather : au départ, je n’avais le temps pour me lancer dans un nouveau groupe, mais je me le suis donné. Et ça marche. Je sais que je pourrais faire ça avec d’autres choses.

Te sens-tu proche de la fille que tu étais à 15 ans ?

Je me sens moins folle. Jusqu’à 25 ans environ, j’étais vraiment cinglée, irrationnelle, hyper émotive, je n’arrivais pas à contrôler mes émotions, j’avais des réactions extrêmes sur tout. J’étais en guerre contre tout, tout posait problème. Aujourd’hui, je suis moins en colère. Je suis encore un peu comme ça, mais ça me submerge moins. Ça ne me manque pas.

Est-ce que tu pourrais envisager de faire un jour un album solo, sous ton nom ?

Je n’ai pas ce projet, je n’y ai pas trop réfléchi, mais rien n’est exclu. Ce n’est pas le bon moment, je n’ai pas assez confiance en moi. Si je joue dans des groupes, c’est pour être entourée de gens que j’aime. C’est très important pour moi d’avoir un retour d’inspiration. Je suis très enthousiaste dans l’action, et j’ai besoin de retour. Les gens comme ça s’attirent, on se renvoie la balle. J’ai besoin de courir vers quelqu’un pour lui montrer ce que je fais. La musique est très intime, très personnelle, c’est une plaie ouverte. Pour m’ouvrir, il faut je sois en confiance, avec la bonne personne. Quand j’ai composé quelque chose, je veux que Jamie ou Jack soient là, je veux le partager avec eux, je n’ai pas peur de leur réaction. Ils savent d’où je viens.

Ce qui est drôle, c'est qu'au début je croyais que cette interview était celle publiée dans le magazine de cette semaine. Et, en fait, pas vraiment.
L'interview publiée dans les Inrocks est un condensé de celle qu'on trouve sur leur site web !!
Quel est donc l'intérêt d'acheter le magazine si le contenu sur le web est plus long et, surtout, plus intéressant ?!?
Bonjour l'arnaque...

C'est clair. Vu le prix du mag en plus....

Ben il faut dire que les photos sont super jolies après l'article n'est pas ce qu'il y a des plus passionant mais c'est toujours sympa de voir qu'ils s'interessent a VV !!

Est-ce que quelqun saurait où je peux trouver la vidéo de l'émission d'Arte Plus Près des Artistes? Ca doit dater de 2005, par là. Je ne la trouve plus sur youtube, alors si jamais vous pouviez m'aider à remettre la main dessus...

Wé bonne chance je l'ai déja rechercher aussi et pas trouver donc la désolé mais j'peux pas t'aider!!!

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